Quelques chiffres sur les prêtres et la pédophilie

Quelques chiffres sur les prêtres et la pédophilie

L’étude la plus complète sur les cas d’abus sexuels dans l’Eglise américaine (et, à ce jour, il n’en existe pas de plus poussée dans l’Eglise universelle) est celle du John Jay College of Criminal Justice, de la City University of New York (référence : JJC).

Dans cette enquête, nous avons remarqué qu’il faut distinguer les allégations des condamnations. En effet, des allégations ont parfois entrainé des condamnations par la justice mais elles ont le plus souvent entrainé la relaxe (donc, pour la justice, ces prêtres restent des présumés innocents).

Ainsi, sur les 4392 allégations (JJC p.4-7), 1021 ont conduit à des enquêtes policières pour n’aboutir finalement qu’à 384 accusations criminelles. On passe donc de 4% de prêtres (4392/109694) ayant eu des allégations d’abus sexuels à 0,35% de prêtres (384/109694) effectivement condamnés pour ces actes. Certes, dans cette différence, il n’y a pas que des prêtres innocents (certains sont morts, prescription, etc.), mais il y en a quand même puisque, malheureusement, les faux témoignages et la diffamation existent. Pour la justice, il nous faut conclure que 99,65 % des prêtres restent innocents.

Cependant, si nous appliquons le taux de 37,6% de condamnations parmi les enquêtes faites (384/1021) sur l’ensemble des allégations (4392), nous obtenons 1651,4 condamnations probables (4392×37,6%). Sur l’ensemble de la population étudiée (109 694 prêtres), cela nous donne un taux probable de 1,5% de condamnations. Soit, probablement, 98,5% des prêtres sont innocents.

On voit donc que 98,5% à 99,65% des prêtres sont innocents pour la justice.

Qu’en est-il en France ?

Selon les chiffres de l’Eglise de France (que l’on peut vérifier, pour ce qui est des condamnations, auprès de la justice française), en 2010, sur les plus de 20 000 prêtres et religieux français, « une trentaine de prêtres et de religieux purgent la peine à laquelle ils ont été condamnés, conformément à la loi [on ne sait pas s’il s’agit uniquement de cas d’abus sexuels…]. C’est beaucoup trop, mais ce n’est pas un phénomène massif » (homélie de Mgr Vingt-Trois, messe chrismale 2010). Si l’on arrondit à quarante : 40 / 20000 = 0,002, c’est-à-dire 0,2 % des hommes consacrés.

C’est-à-dire qu’en 2010, 99,8 % d’entre eux sont – au moins pour la justice et cela n’est pas rien – innocents.

Notons que ce chiffre corrobore celui ci-dessus de l’Eglise américaine.

Et en dehors de l’Eglise alors ?

6 réflexions sur “Quelques chiffres sur les prêtres et la pédophilie

    1. S’ils ont été relaxés par la justice, cela signifie 2 choses :
      1. il y a eu une enquête que l’on suppose sérieuse,
      2. cette enquête a montré l’innocence de la personne accusée.

      Car il faut savoir qu’il y a de fausses accusations, ça existe en général mais aussi dans ce cas particulier des abus sexuels dans l’Eglise.
      Pourquoi ?
      Parce que les indemnités versées sont telles que cela attire des personnes malhonnêtes se faisant passer pour de fausses victimes afin de toucher cet argent.

      D’où la nécessité d’enquêter avant de condamner.

      Et d’ailleurs s’il n’y avait pas d’enquête ni de justice, alors on retomberait sous le joug de la « loi du plus fort » et où ce serait la vindicte populaire (souvent manipulée par les médias) qui ferait la justice.

      On a vu par le passé combien cela a entrainé la mort de personnes parfaitement innocentes.

      D’où, donc, la nécessité d’enquêter et de passer par la justice, même si ça peut arriver qu’elle ne soit pas toujours parfaite.

      J’aime

Laisser un commentaire